Blues Sur Seine, l'interview : ce qu'il faut retenir de l'édition 2022 !

Blues Sur Seine, l'interview

Blues sur Seine revient du 15 au 26 novembre pour une 23e édition. Pouvez-vous nous en dire davantage sur la programmation ?
Sébastien Picot, programmateur du Festival Blues sur Seine : Cette année le festival revient en force ! Deux semaines de manifestation avec des concerts tous les jours. Entre la programmation dans les salles, le Tremplin Blues sur Seine, les Bars en Seine, le prix de la BD Aux couleurs du Blues et l’ensemble de nos actions dans les établissements scolaires et les structures sociales du territoire, le festival couvre une large audience. Il y aura des artistes internationaux comme les New Blues Generation, projet que nous accompagnons chaque année et qui réunit la fine fleur des nouveaux talents du genre ou bien encore la présence du Chicago Blues Festival où nous aurons l’immense honneur d’accueillir Toronzo Cannon en compagnie d’une jeune guitariste américaine, Ivy Ford. Vous pourrez également découvrir à Conflans-Sainte-Honorine Myles Sanko, protégé de Gregory Porter, qui lui-même est venu jouer dans ce théâtre. Il partagera l’affiche avec Natalia M King qui revient avec un nouvel album aux tonalités très blues. Pour ce qui est de la virtuosité de la guitare slide c'est Luke Winslow-King qu’il faut aller découvrir de ce pas à la Nacelle et, pour les shows électriques et les performances mémorables, direction Mantes-la-Jolie avec les Beaux Gris Gris & The Apocalypse ! Le festival met aussi en avant nos artistes nationaux. Nous aurons le plaisir de retrouver Malted Milk à Limay, de retour avec une formule dynamisée ! Le public pourra aussi découvrir Julianne Joe pour un concert intimiste à l’Emmaus de Follainville-Dennemmont. Enfin, impossible de ne pas évoquer la clôture du festival avec une somptueuse soirée avec les lauréats du tremplin 2021, Little Mouse & The Hungry Cats suivis par les Same Player Shoot Again et un final avec le Tribute to James Brown by Allan Adoté.

Au fil des années, l'Espace Julien-Green a accueilli de nombreuses pointures du Blues. Après The James Hunter six, Mountain Men et Théo Lawrence ; Madeline Peyroux ou encore Camélia Jordana, la ville d'Andrésy s'apprête à accueillir le duo Hugh Coltman et Matthis Pascaud. Pourriez-vous nous en dire plus sur leur couleur musicale ?
SP : Après deux albums avec son groupe Square One, Matthis Pascaud prépare un troisième opus en hommage au musicien de la Nouvelle-Orléans, Dr John. Pour ce nouveau projet, il collabore avec Hugh Coltman d’abord sur un premier morceau et, puis finalement, l’entente est tellement bonne entre les deux musiciens qu’ils décident de collaborer tous les deux sur tout un album. Ils explorent ainsi la période sixties et c’est un sulfureux mélange réunissant le folklore de la Nouvelle-Orléans, l'ambiance électrique du groupe et la voix suave de Hugh Coltman.

Sur vos supports de communication, le duo apparait toujours en premier. Est-ce la tête d'affiche du Festival ?
SP : Même si je n’aime pas spécialement parler de tête d’affiche lorsque nous préparons la programmation, effectivement c’est l’un des concerts que nous attendons le plus tant par la renommée des artistes que par la qualité du projet. Mais, nous trépignons d’impatience pour tous les concerts car chaque groupe possède ses qualités artistiques, son originalité et sa raison d’être en live !

Comment Hugh Coltman et Matthis Pascaud ont-ils connu le festival Blues sur Seine ?
SP : La dernière venue de Hugh Coltman à Blues sur Seine remonte à 2018, c’était lors d’une soirée au Théâtre de la Nacelle (Aubergenville) où il partageait l’affiche avec Kimberose. Quant à Matthis Pascaud, il est fort probable, qu’à la vue de son cv, il soit déjà venu par chez nous mais je ne saurai en dire plus…

En tant que programmateur du Festival Blues sur Seine, pourriez-vous nous donner les bons ingrédients pour un festival réussi ?
SP : En premier lieu, il faut avoir une idée globale de la recette : définir un axe/une thématique, déterminer le nombre de concerts, rechercher les salles de concert et concocter un plan de communication général. Ensuite, il faut s’assurer d’avoir les bons ustensiles : définir les bons outils et le budget qui permettront de relever les défis techniques que nous allons rencontrer.
Viens le moment de choisir les ingrédients. On définit la programmation musicale du festival en choisissant des artistes représentatifs de la scène Blues. Puis, vient le temps des épices présents pour relever toutes les saveurs : les partenariats avec les autres structures du territoire ou encore, les bénévoles qui nous soutiennent sur le projet. Enfin, on laisse mijoter à feu doux le temps de finaliser les derniers détails et on déguste sans modération, pendant deux semaines.